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Chaque année, à New York, des délégations des peuples autochtones du monde entier se rassemblent durant l'Instance Perma- nente aux Questions Autochtones de l'ONU. Cette année, du 19 au 30 avril, une délégation de 4 citoyens basques était pré- sente lors de cette 9ème session. Jojo Bidart, et Audrey Hoc du Pays basque nord, Urko Kolomo et Jon Sarasua du Pays basque sud. Organisée à l'initiative d'Autonomia Eraiki, cette délégation entendait une fois de plus alerter l’assistance de l’UNPFII sur les contradictions de l’Etat français, car celui-ci a signé des traités internatio- naux qu’il ne respecte pas, puisqu’il ne veut toujours pas reconnaître les peuples autochtones de son territoire. Manifeste- ment, l’Etat français refuse de reconnaître aux Basques se trouvant présentement sous son administration le statut de peuple autochtone. Statut qui, à la lecture des critères onusiens s’applique parfaitement aux Basques du Pays basque nord.

DOCUMENTS/DOKUMENTOAK

25/05/2009

LE « NÉGATIONNISME » DEMEURE LA VOIX OFFICIELLE

Emmanuel LEBRUN-DAMIENS.jpgLe point de vue officiel de la France concernant les peuple et langue basques est des plus tranchés : le peuple basque n'existe pas et l'euskara n'est qu'une langue régionale (et à ce titre « bénéficie » d'un statut ayant, par endroits, et après des décennies de combat, fini par dépasser le simple cadre facultatif pour devenir une « matière à part entière » pour l'éducation natio- nale, au même titre que la musique ou le dessin par exemple... pas de quoi enrayer ni même freiner le dramatique processus de débasquisation). Pour la France, il n'est de peuples autochtones qu'Outre-mer, sur son territoire métropolitain il ne saurait exister d'autre peuple que français (au nom de la sacrosainte indivisibilité de la République qui efface et nie la « miraculeuse » survivance des Basques, Corses, Bretons, Occitans et autres). Que les Basques soient historiquement les plus anciens habitants de ce coin de terre en Europe de l'ouest n'y fait rien ! Si cet état de fait devrait nous définir naturellement comme « peuple autochtone » et, au même titre, notre langue multi-millénaire, l'euskara, comme langue autochtone, la France persiste à nier cette réalité pourtant incontestable. Paradoxalement, le « négationnisme » demeure la voix officielle. La prise de parole de monsieur Emmanuel Lebrun-Damiens (chef de cabinet du représentant de la France à l'ONU, Jean-Maurice Ripert) est édifiante en ce sens...


podcast

 

Nos camarades basques présents à l'ONU ces jours-ci travaillent activement à faire connaître et reconnaître notre peuple ; il y faudra sûrement des années et des années, mais la France devra bien un jour accepter devant ces institutions internationales l'existence d'autochtones basques sur son propre territoire.

Commentaires

En effet, il faudra des années et des années encore, cent fois remettre l'ouvrage sur le métier disait ma grand-mère auvergnate. Le plus difficile n'est pas de répéter sans cesse la même chose mais de n'être jamais écouté. Pour que la voix des Basques ait une chance de convaincre, il nous faut la porter bien au-delà de nos montagnes ou de notre océan. Si j'en crois le compte-rendu de la rencontre informelle entre nos camarades et ce monsieur Emmanuel Lebrun-Damiens, en privé au moins, une écoute semble possible dans l'enceinte de l'ONU. Ce lieu d'écoute privilégié doit perdurer à mon sens. Segi dezagun !

Écrit par : Herritarra | 25/05/2009

Où peut-on trouver une définition officielle de la notion de peuple autochtone ? Je ne trouve pas grand chose de convaincant correspondant de manière incontestable à la situation particulière des Basques en Europe de l'ouest. Il serait bon que ce nouveau site tente de donner une telle réponse à cette interrogation que je crois indispensable.

Écrit par : Berttolo | 25/05/2009

J'ai compris qu'au niveau de l'Instance Permanente aux Questions Autochtones, la reconnaissance pour être admis en son sein comme peuple autochtone dépend uniquement d'une auto-proclamation. Ce qui est le cas pour les Basques présents à New York, je crois. Ceci dit, en terme de droit international, je pense qu'un autre type de définition doit exister. C'est d'ailleurs un des axes de travail essentiels pour nos camarades.

Écrit par : le plébéien bleu | 25/05/2009

En effet, au sein de l'instance permanente à l'ONU, le critère principal est bien celui de l'autodéfinition. mais il est des critères qui permettent d'approcher la notion: ainsi la langue, un territoire défini, une reconnaissance mutuelle avec les autres peuples autochtones, le sentiment de ne pas etre en acord avec l'identité qui est celle de l'Etat au sein duquel le peuple se trouve (en l'occurence l'Espagne et la france n'est ce pas..), et une liste non exhaustive de caractéristiques qui permettent sans conteste de déclarer haut et fort que nous le peuple basque est autochtone sur son territoire!!
En ce qui concerne le droit international, en effet, un travail va être mené pour compléter nos axes de travail sur la scène internationale, passage aujourd'hui plus que jamais obligé pour être entendu et par la suite respecté!!

Écrit par : mailys | 22/06/2009

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